Carrie by King Stephen

Carrie by King Stephen

Auteur:King, Stephen [King, Stephen]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Éditeur: Le livre de poche
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


(alors je démolis la maison)

L'idée lui vint naturellement, spontanément. D'abord la machine à coudre, projetée à travers le mur du salon. Le canapé par une fenêtre. Les tables, les chaises, les livres, les tracts volant en tous sens. Tous les tuyaux arrachés et continuant à cracher comme des artères extirpées de la chair. Le toit même, si son pouvoir s'étendait jusque-là, projetant des tuiles plates dans la nuit comme des pigeons effarouchés...

Un pinceau lumineux illumina la fenêtre.

D'autres voitures étaient déjà passées, lui faisant battre le cœur, mais celle-ci roulait beaucoup plus lentement.

(oh)

Elle courut à la fenêtre, incapable de se maîtriser, et c'était lui, Tommy, qui descendait de sa voiture et même à la lumière du lampadaire il était beau, vivant, et presque... croustillant. La bizarrerie du mot lui donna envie de rire.

Maman avait cessé de prier.

Elle prit son écharpe de soie légère, en drapa ses épaules nues. Elle se mordit la lèvre, tapota sa chevelure, elle aurait vendu son âme pour un miroir. Le timbre dans l'entrée émit sa vibration mate.

Elle se força à attendre un instant, réprimant le frémissement de ses mains jusqu'au deuxième coup de sonnette.

Puis à pas lents, elle s'avança dans un froissement soyeux.

Elle ouvrit la porte, il était là, presque aveuglant, en veste de smoking blanc et pantalon noir.

Ils se regardèrent sans échanger un mot.

Elle se dit que si jamais le moindre son déplacé franchissait ses lèvres, son cœur se briserait et que s'il riait elle mourrait. Elle sentit réellement, physiquement, toute sa pauvre vie se contracter, se réduire en un point qui pouvait être la fin de toutes choses ou l'accès à un univers nouveau et lumineux.

Enfin, d'une voix éperdue, elle demanda

— Je te plais ?

— Tu es très belle, répondit-il.

Et elle l'était.

Extrait de L'ombre dissipée (p. 131) :

Tandis que ceux qui devaient assister au Bal de Printemps d'Ewen se rassemblaient devant le collège ou quittaient les buffets d'accueil, Christine Hargensen et William Nolan se retrouvaient dans une chambre au premier étage de la taverne appelée Le Cavalier, en lisière de la ville. Nous savons qu'ils s'y étaient donné rendez-vous plusieurs fois depuis quelque temps ; ces détails figurent aux dossiers de la Commission White. Ce que nous ignorons en revanche, c'est si leurs plans étaient précis et bien arrêtés ou s'ils ont agi plutôt sur un coup de tête...

— Ce n'est pas encore l'heure ? demanda-t-elle dans l'obscurité.

Il consulta sa montre.

— Non.

A travers le plancher, leur parvenaient les échos étouffés du juke-box jouant She's got to be a saint par Ray Price. Le Cavalier, songea Chris, n'avait pas changé son répertoire de disques depuis la première fois qu'elle était entrée dans la boîte deux ans plus tôt avec une fausse carte d'identité.

Naturellement, elle s'était limitée au bar à l'époque sans monter aux piaules « spéciales » de Sam Deveaux.

La cigarette de Billy brasillait dans la nuit, comme un œil malfaisant. Elle la considérait pensivement. Elle avait refusé de coucher avec lui jusqu'au dernier lundi quand il lui avait promis avec ceux de sa bande



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